À 38 ans, Karl Gélinas va attaquer sa deuxième saison comme entraîneur des Diamants. L’artilleur le plus victorieux de l’histoire des Capitales de Québec (avec 85 victoires) affiche de sérieuses ambitions pour la saison.
Karl, comment s’est passé l’hiver ?
Nous avons été actifs au niveau des transactions. Zackary Maranda (22 ans – Droitier). On a beaucoup de frappeurs gauchers. Apporter un frappeur avec un peu plus d’expérience et de puissance, c’était important pour nous. Ensuite, notre lacune en 2022, c’était la profondeur des lanceurs. Il fallait se renforcer. Charles-Antoine Pépin (22 ans – Lanceur). Il va pouvoir nous donner beaucoup de manches, lancer une tonne de prises avec une excellente attitude. Il va nous apporter du leadership dans les vestiaires. Mathieu Fontaine, Repêché l’année passée, Randon Mativier, Alex Dion, William Saint-Pierre, tous lanceurs droitiers. Et Louis-Phillipe Langevin, un gros bras avec des lancers à plus de 90 miles, un joueur de collège américain
Comment sens-tu la saison qui arrive ?
Je suis très confiant. J’aime beaucoup le groupe de joueurs que nous avons et je suis excité par rapport à la saison qui s’en vient. Avec plus d’expérience cette année, nous devrions pouvoir être meilleurs. Il reste à voir le niveau du reste de la ligue pour cette saison. On va être très bons défensivement nous aurons un alignement et une profondeur de lanceur plus complets, même si l’absence de Charles Bernard après son opération risque de nous faire mal. » « Mon lanceur numéro un ? Je pense qu’Emile (Boies) serait potentiellement mon choix, mais c’est aussi mon meilleur arrêt court. Et j’ai envie de conserver son bâton…
Mon plus grand point d’interrogation se trouve derrière le marbre. Il y aura une vraie bataille. Il y a LP Thomassin et Xavier Caderet qui sont en compétition pour gagner leur place à ce poste-là. Le bâton de Xavier est peut-être meilleur que les deux autres, mais la défensive de LP est quand même très impressionnante. C’est une concurrence qui est bénéfique et qui va les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Quelles leçons peux-tu tirer de ta première saison ?
Sans dire que j’ai été dépassé par les évènements, il faut reconnaitre qu’au début, tout allait très vite. Gérer les joueurs, appeler les lancers, le match, c’est beaucoup de gestion ! Il faut apprendre en tant qu’entraîneur à contrôler, puis au fil du temps, tout a commencé à ralentir. Ma vision du jeu a pu se développer. Cette saison, je ne démarre pas de zéro. Je deviendrai un petit peu plus pointilleux. Je souhaite que certains reflexes soient adoptés par les joueurs. La saison dernière , j’ai peut-être surestimé le baseball IQ des joueurs de l’équipe. Evidemment, ils étaient dotés d’excellentes aptitudes individuelles, mais nous avions du mal à faire de bonnes actions pour l’équipe. Cette saison, je veux les aider à comprendre les enjeux de chaque situation. Je veux qu’ils comprennent la game, et de jouer la game comme elle doit se jouer. Il faut incorporer les réflexes du baseball : frapper selon la situation, et non selon ses statistiques personnelles, savoir se sacrifier pour le bien de l’équipe, lancer d’une certaine manière selon le score, la manche ou la situation dans la partie. « Les joueurs ont réellement gagné en mentalité et en baseball IQ ».
Est-ce que les joueurs sont prêts à se sacrifier pour l’équipe ?
Nous avons fait beaucoup d’ajustements dans la mentalité des joueurs, et la quasi-totalité des joueurs ont accroché à l’idée ! Depuis ce jour, nous avons enchaîné beaucoup plus de victoires et ça s’est ressenti dans l’ambiance du groupe. Par exemple, nous avons mis en place des jeux durant lesquels les joueurs obtiennent des récompenses lorsqu’ils effectuent une action purement collective. Sans rentrer dans les détails, un joueur qui se sacrifie pour faire rentrer un point ou un lanceur qui accepte de donner le premier coussin gagne des points, dans un classement fictif des actions collectives. Les joueurs ont réellement gagné en mentalité et en baseball IQ depuis, et nous sommes fiers d’avoir accompli cela.
Tu as eu comme entraineur Michel Laplante et Patrick Scalabrini aux Capitales. Leur mode de management t’inspire ?
Évidemment, Michel Laplante et Patrick Scalabrini sont des entraineurs qui m’ont énormément inspiré lors des quatorze dernières années. Leur mentalité et leur pédagogie m’inspirent dans ma stratégie. Et j’y ajoute ma pierre à l’édifice.
Qu’en est-il de la rivalité avec les Alouettes ?
Il y a effectivement une rivalité sur le terrain. On veut gagner, mais ça se fait quand même dans le respect. Malgré les incidents qui se sont passés, tout a été réglé à l’interne. Josué Pelé (entraineur des Alouettes) est un joueur extrêmement respectueux. Pendant le match, c’est mon rival. Mais à la fin, il nous est déjà arrivé de boire quelques verres pendant de longues nuits, à parler du baseball, de la vie, de tout et de rien. Je dirais que c’est une rivalité saine et respectueuse. Et puis, j’ai vraiment hâte de voir leur nouveau terrain. Les dimensions sont vraiment bonnes pour du baseball junior, on devrait voir du baseball très propre.
Pour finir, un message à faire passer aux partisans ?
Cette saison, le baseball sera excitant. Nous allons avoir des lanceurs qui la poussent à plus de 90 miles à l’heure, des joueurs avec du talent exceptionnel, et un baseball très intéressant collectivement. Je veux que nous volions plus de buts, je veux que nous soyons plus actifs, plus créatifs et plus agressifs mais aussi plus intelligents. Avec les Diamants, le baseball va être électrisant.
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